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Les villes face aux défis de l’attractivité. Classements, enjeux et stratégies urbaines

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 367, octobre 2010

Les villes sont de plus en plus mises en concurrence, du fait notamment de la mondialisation. Elles cherchent ainsi à attirer toujours plus d’habitants, de touristes, d’investissements, d’activités, et à se positionner en tête des nombreux palmarès qui mesurent, depuis quelques années, l’attractivité des grandes métropoles. Des classements – plus ou moins rigoureux – publiés, diffusés, discutés, qui ont, donc, une répercussion sur l’image des collectivités territoriales. En 2009, par exemple, The Economist et Mercer placent Tokyo en tête des villes les plus chères, alors que Vancouver (The Economist) et Vienne (Mercer) seraient les cités les plus agréables au monde.
Dans ce contexte, la notion d’attractivité territoriale est devenue incontournable à « l’évaluation de la performance et de la dynamique des villes », et l’une des priorités des politiques d’aménagement du territoire. Mais que définit le terme attractivité ? Quels en sont les dimensions et les déterminants ?
François Cusin et Julien Damon, après une présentation des principaux classements internationaux, interrogent ici ce nouveau concept qu’ils mettent en relation avec celui de compétitivité. « Mesurer l’attractivité d’une ville, c’est évaluer sa sphère d’influence, sa capacité à générer du mouvement, à attirer à soi durablement… », notent les auteurs. Au-delà de ses fonctions économiques, un territoire doit donc offrir bien-être et qualité de vie à ses habitants, ce que les auteurs nomment l’« attractivité résidentielle ».
Ainsi, pour rester dans la course, les collectivités territoriales élaborent des politiques d’aménagement du territoire ambitieuses, placent l’attractivité au cœur de leur stratégie et font appel à une nouvelle discipline, le marketing urbain, la promotion de leur image de marque étant devenue une priorité.

#Aménagement du territoire #France #Villes