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L'Occident et le monde arabe : un mur d'incompréhension

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 332, juillet-août 2007

Dans le cadre de ce numéro spécial consacré à l’avenir des relations entre civilisations, François Zabbal s’intéresse ici au cas particulier des relations entre l’Occident et le monde arabo-musulman.
L’auteur rappelle d’abord la manière dont s’est construit l’anti-occidentalisme dans le monde arabe, du temps de la guerre froide et de l’antagonisme Est / Ouest (tiers-mondisme, etc.) puis dans le contexte spécifique de l’après-11 septembre 2001. Il montre en particulier que les racines de la rancoeur arabe vis-à-vis de l’Occident (États-Unis en tête) ne datent pas d’hier et que leur consolidation résulte certes, pour une part, de la représentation du monde islamique véhiculée par l’Occident, mais également de la volonté de certaines communautés arabes de développer une forme de panarabisme.
Néanmoins, selon François Zabbal, le panarabisme a fait long feu. Le sentiment islamique se développe davantage comme marqueur identitaire par rapport à l’Occident, sur fond de constructions nationales ou régionales. Il n’en reste pas moins qu’un islam mondialisé, entretenu par les moyens de communication modernes et les diasporas présentes dans les pays occidentaux d’immigration, peut continuer à séduire les pans les plus défavorisés du monde musulman, pour le meilleur comme pour le pire. Fondons donc l’espoir, avec l’auteur, que le  » mur d’incompréhension mutuelle  » entre Occident et Islam ne soit qu’un moment de crispation passager, prélude à un débat probablement houleux mais indispensable sur la place et la forme de l’islam en Occident.

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