Le texte qui suit est d’une nature un peu particulière : en effet, il est tiré d’une longue lettre que m’a adressée Pierre Gonod sur le concept de » bien commun « , les liens entre la prospective et la politique, et ce que Pierre Gonod appelle l' » anthropolitique « . Cette lettre, en réalité, est la dernière reçue de Pierre Gonod à la suite de très nombreux échanges que nous eûmes, lui-même me faisant l’amitié de réagir à plusieurs éditoriaux publiés dans la revue Futuribles, moi-même ayant en définitive refusé de publier un long article qu’il nous avait proposé – » Prospective et politique : autrement » – dont j’avais trouvé le style excessivement abscons.
Pierre Gonod est un adepte de la » pensée complexe » (distincte à ses yeux de l’analyse systémique), en faveur de laquelle il a longtemps milité, y compris en s’attachant à explorer de quelle manière elle pourrait donner un nouvel élan à une réflexion prospective, qui passerait par un renouvellement de nos modes de représentation, prendrait davantage en compte la dimension temporelle et serait ainsi de nature à concourir à l’émergence d’une nouvelle » praxéologie » politique.
Démocratie participative et démocratie représentative. Plaidoyer pour une "anthropolitique"
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 331, juin 2007