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La stratégie de Lisbonne à mi-parcours. La France face à la stratégie de Lisbonne : un bilan mitigé

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 310, juillet-août 2005

Les questions européennes ont défrayé la chronique en France ces derniers mois, dans le cadre du débat portant sur la Constitution européenne soumise à référendum. Rarement, l’opinion publique s’était autant investie dans les discussions précédant une échéance électorale. Mais si cela est un signe encourageant s’agissant de la capacité des citoyens à réinvestir la  » chose publique « , on peut regretter que les débats aient trop souvent éludé les questions de fond tel l’axe général que s’est fixé l’Union européenne en matière de politique économique et sociale à l’horizon 2010.
En effet, en mars 2000, lors du conseil européen de Lisbonne, les chefs d’État et de gouvernement ont adopté un large programme politique fixant des objectifs ambitieux pour l’Union à l’horizon 2010. Ce programme, rapidement baptisé  » stratégie de Lisbonne « , vise à faire de l’Union européenne  » l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde  » à cet horizon, au travers de multiples objectifs, chiffrés ou non, dans les domaines aussi variés que l’économie, l’emploi, l’environnement, la cohésion sociale, etc.
À mi-parcours, en 2005, où en est-on ? Les objectifs sont-ils en passe d’être réalisés ? Quelles sont les perspectives de l’Union en la matière ?
Pour répondre à ces interrogations, Futuribles a demandé à divers acteurs ou spécialistes des questions européennes de dresser un bilan à mi-parcours de la stratégie de Lisbonne. Après un rappel de la stratégie et des objectifs généraux qu’elle fixe aux États membres par Elvire Fabry et Gilbert Cette, Frédéric Allemand fait un état des lieux comparatif de la situation des différents États membres (dont la France) vis-à-vis des objectifs chiffrés de la stratégie. Comme il le souligne, le bilan se révèle mitigé pour le moment. Jean Pisani-Ferry revient quant à lui sur l’assouplissement des critères de Maastricht accordé aux États réalisant un effort notable en matière de réformes structurelles ou d’investissement dans la recherche-développement. Enfin, Marjorie Jouen montre quelles sont les perspectives budgétaires de l’Union pour 2007-2013, et en quoi elles pourraient favoriser le dynamisme économique et social de l’Union, l’aidant ainsi à réaliser les objectifs de Lisbonne.

#Compétitivité #Union européenne