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Industrialisation : la destruction créatrice

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 297, mai 2004

Jadis, on s’inquiétait des délocalisations. Aujourd’hui, on parle davantage de  » désindustrialisation « . Qu’importe le mot, le fait est que, partout en Occident et notamment en France, l’on craint que la Chine ne devienne l’usine du monde et l’Inde son principal fournisseur de services high-tech, sans parler ici des pays d’Europe centrale et orientale, et plus généralement, de la concurrence qu’exercent vis-à-vis des vieux pays développés les nouveaux pays en développement rapide.
Réagissant au rapport récemment publié par la DATAR, sur  » la France, puissance industrielle « , Michel Drancourt, ancien commissaire à la reconversion de la Lorraine, créateur du GERIS (Groupement économique de reconversion industrielle et de services) chez Thomson et fin analyste, depuis près de 50 ans, de la vie des entreprises, montre ici que, au-delà de la concurrence qui s’exerce vis-à-vis des pays du Vieux Monde en croissance rapide, une pression majeure s’exerce sur les entreprises : d’abord la course à la baisse des prix, y compris sous la pression des grands distributeurs, et du même coup la priorité accordée à la productivité sur la création d’emplois ; d’autre part, les changements techniques (au sens large) et, plus généralement, l’impératif d’innovation tant au niveau des produits que des services et des processes qui, elle seule, peut conduire à la création de nouveaux marchés.
S’appuyant sur de très nombreux exemples, l’auteur montre quelles sont les mutations en cours dans les économies modernes et souligne que, pour créer de l’emploi et de la richesse, il faut tirer parti des marchés en expansion (d’où la nécessité de s’y implanter), mais également développer l’offre créatrice dont le rôle est tout à fait essentiel.

#Entreprises #France #Industrie