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La transition indienne

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 258, novembre 2000

Jean-Luc Racine dresse ici un magistral tableau de la transition engagée en Inde, une transition qui, selon lui, doit amener cet immense pays (plus d’un milliard d’habitants) à surmonter ses contradictions internes et à s’imposer comme un pôle majeur dans le monde multipolaire de demain.
Une transition capitale qui s’opère d’abord dans le champ politique, marqué par le déclin du parti du Congrès et par la montée en puissance du Parti du peuple de Bharat (BJP), chantre du nationalisme hindou, qui doit pourtant s’accommoder de la multiplication des partis à ancrages régionaux.
Transition au plan économique avec l’adoption d’un programme en deux temps de libéralisation mesurée mais continue, une politique marquée par des réformes structurelles profondes mais menées avec prudence, qui visent à rétablir les grands équilibres, à assurer à l’économie indienne une croissance économique élevée, et qui sera jugée, à terme, sur sa capacité à promouvoir un développement humain plus équitable.
Dans une seconde partie consacrée à la politique internationale de l’Inde, Jean-Luc Racine s’attache d’abord à décrire la politique adoptée en vue de la nucléarisation du pays, avant de montrer comment celui-ci entend assurer la gestion de son environnement géopolitique immédiat, particulièrement ses relations tendues et ambiguës avec ses voisins, notamment le Pakistan et la Chine. Enfin, il expose comment New Delhi tend à s’affirmer comme un pôle majeur dans l’édification d’un monde multipolaire tout en entretenant avec Washington un dialogue sans précédent.
Le portrait qu’offre Jean-Luc Racine de l’Inde est celui d’un géant qui s’éveille, d’un pays qui, jugulant ses tensions et inégalités internes, se trouve en phase de décollage rapide et s’apprête à jouer un rôle majeur sur la scène mondiale de demain.

#Aspects économiques #Aspects politiques #Géopolitique #Inde