Revue

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La bioéconomie

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 232, juin 1998

De plus en plus riches (en termes monétaires), les sociétés industrielles se révèlent toujours incapables de remédier aussi bien aux fléaux sociaux que constituent le chômage et la pauvreté qu’aux défis écologiques résultant des pollutions et de l’épuisement des ressources naturelles.
En introduisant son propos par un tel réquisitoire contre l’économie libérale de marché, Jean-Paul Maréchal ne fait peut-être pas preuve d’une grande originalité. Mais force est de reconnaître que son propos détonne aujourd’hui plus encore qu’hier tant « l’évangile de la croissance » semble avoir relégué au second plan des préoccupations qui, pour anciennes qu’elles soient, n’en demeurent pas moins éminemment actuelles.
Ne se satisfaisant pas de l’habituel discours incantatoire et vague sur le progrès social et le développement durable, Jean-Paul Maréchal en appelle à l’émergence d’une bioéconomie qui, enfin, s’attacherait à prendre en compte l’ensemble des échanges indispensables à la viabilité d’une société qui, de surcroît, se voudrait pérenne.
Le défi, sans doute, n’est pas nouveau. Mais en rappeler l’urgence est une nécessité et clarifier les enjeux inhérents à un tel changement de paradigme est sans nul doute une oeuvre salutaire.
H.J.

#Environnement #Libéralisme #Sciences économiques