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Le canal des deux mers, le défi des années 1980

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 57, juillet-août 1982

Le 24 août 1980, le cabinet israélien au cours de sa réunion hebdomadaire, décidait de procéder au percement du  » Canal de deux mers « , reliant la Méditerranée à la Mer Morte. Le choix du gouvernement s’est porté, parmi les trois présentés, sur le tracé le plus méridional, qui se trouve également être le plus long, soit un peu plus de cent kilomètres.

Le projet d’un canal reliant les deux mers n’est pas à proprement parler une nouveauté. Son principe était déjà inclus dans  » Altneuland « , écrit au début de ce siècle par le visionnaire de l’État Juif, Théodore Herzl.

Sporadiquement, le projet de canal refaisait surface, mais c’est la première fois que les choses vont aussi loin qu’une décision gouvernementale. Les motivations du Cabinet israélien sont multiples : il s’agit bien entendu avant tout d’exploiter à des fins énergétiques la dénivellation de 400 mètres entre les deux mers. Mais la résurgence du projet provient cette fois de la nécessité d’éviter l’assèchement de la Mer Morte, ce qui tuerait toute l’industrie d’extraction des potasses de la région de Sodome.

Le canal servirait également d’autres projets d’importance : refroidissement de centrales nucléaires, développement de la pisciculture, bassins d’énergie solaire.

Le gouvernement israélien a pris sa décision après avoir entendu le rapporteur de la commission chargée d’étudier l’avant-projet de canal : le professeur Youval Neeman, Physicien, ancien directeur scientifique des forces armées israéliens.

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