Revue

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Théorie des catastrophes, sciences sociales et prospective

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 9, jan.-fév. 1977

Les travaux de René Thom commencent à être bien connus du public scientifique. En forgeant des outils mathématiques originaux pour la représentation et parfois l’interprétation de phénomènes de rupture, de transformation structurelle, bref de « morphogenèse », et cela dans des domaines variés (de la physique fondamentale à la linguistique en passant par les génétiques biologiques), René Thom a permis de réévaluer l’importance des modèles mathématiques dans la compréhension de tels phénomènes. Jusqu’alors, schématiquement, on peut dire que la représentation à l’aide d’outils mathématiques classiques soit s’avérait impossible (outils du «continu» inadaptés à la saisie du «discontinu»), soit n’était qu’une « traduction » trahissant une réalité sommée d’épouser les moules étroits et limités qu’offrait l’appareillage mathématique disponible. Ces deux issues conduisaient à la remise en question de l’utilité des modèles mathématiques dans la compréhension ou l’explication des phénomènes complexes.
#Catastrophes #Changement social #Prospective (méthode)