Contribution à un plan de lutte contre le chômage
Compte tenue de l’aggravation continue du chômage la lutte en faveur de l’empli constitue aujourd’hui, particulièrement en France, une priorité de l’action gouvernementale. Mais les actions entreprises, en vue de relancer la croissance, de favoriser le partage des emplois, d’améliorer les qualifications afin de faciliter la réinsertion des exclus, ne pourront être réellement efficaces que si l’ensemble des partenaires sociaux y apportent leur concours.
Or précisément, Lucien Pfeiffer constate que les entreprises n’investissent et n’embauchent pas en raison, dit-il, de leur endettement excessif et de l’insuffisance de leurs commandes. Partant de ce constat, l’auteur remet en cause la monnaie créée par les banques, source d’endettement et d’inhibition, et suggère qu’elle soit remplacée par la création de monnaie d’État alimentant un budget spécial d’intervention dont la vocation serait de :
– » désendetter les entreprises en les dotant de capitaux propres qu’elles rachèteront avec leur autofinancement à venir ;
– relancer l’expansion grâce à un programme massif d’investissements productifs publics qui entraînera les investissements des entreprises, puis l’embauche, permettant la relance par la consommation « .
Le projet présenté par Lucien Pfeiffer » pour gagner la bataille du plein emploi…avant les prochaines législatives » mérite discussion.
Nous-mêmes convaincus qu’un effort d’imagination est indispensable pour faire face aux défis contemporains, nous publions ici les propositions de Lucien Pfeiffer, en rappelant au lecteur que la vocation du Forum est de susciter un débat permettant sur des opinions concernant ce qui peut advenir et ce qui peut être fait.
L’avenir de la prospective : s’impliquer dans le changement
Pierre Zémor critique brièvement les travaux sur le futur menés au cours de la décennie 70 et nous livre un plaidoyer pour une prospective plus engagée, moins théorique et plus expérimentale. Ce faisant, il nous invite à procéder à un bilan critique des exercices de prospective de la dernière décennie, et pose pour l’avenir une série de questions quant au rôle des intellectuels dans le changement politique et l’expérimentation.
