La crise des sociétés occidentales est liée à la transformation des processus par lesquels chacun a le sentiment de valoir quelque chose. Dans les sociétés traditionnelles, ce sentiment était lié à l’appartenance à un groupe tandis que dans les sociétés modernes ce sentiment était attaché aux performances individuelles. Mais les critères qui servaient à définir ces performances sont aujourd’hui en crise, de sorte que l’individu ne sait plus à quoi se référer. En réponse à la crise du nous, caractéristique de l’appartenance à un groupe, et à la crise du je, performant et libre de toute attache, se développent cependant de nouvelles aspirations qui s’expriment par de nouvelles manières d’être individuelles et collectives.
Crise de l'identité moderne
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 62, janvier 1983