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Le refus de prévoir ou la myopie des gouvernants

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 154, mai 1991

En écrivant  » Le plan et l’anti-hasard « , Pierre Massé entendait bien affirmer d’une part la nécessité de prévoir pour agir, d’autre part celle de conférer aux actions publiques une cohérence, une finalité, s’inscrivant dans la durée.
Si depuis le terme de prospective s’est largement répandu, par contre la pratique de l’anticipation et de la planification chez nos gouvernants semble avoir été curieusement délaissée au profit d’un  » pilotage à vue « , d’une succession d’ajustements opérés sous la pression des groupes et des événements à l’intérieur d’une marge étroite ne laissant aux décideurs guère de liberté de mouvement pour promouvoir de réelles réformes en profondeur.
Tout se passe au fond comme si nos hommes politiques étaient atteints d’une curieuse myopie, se recroquevillaient sur de strictes fonctions de gestion, et manquaient singulièrement de visions à long terme.
J. M. Bélorgey dénonce ici cette absence de projets réellement mobilisateurs et la paralysie dont semble désormais souffrir la société française. À sa manière, il développe et analyse cette  » politique sans finalité  » dont nous avons à plusieurs reprises exposé les travers dans nos colonnes.

#France #Planification #Prospective gouvernementale