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Comment sauver la ruralité agricole ?

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 178, juillet-août 1993

Ne nous leurrons pas sur l’attitude des Etats-Unis, écrit M. Godet, dont l’aide à l’agriculture est sensiblement supérieure – rapportée au nombre d’exploitants – à celle prodiguée aux agriculteurs français et qui cherchent simplement, par le démantèlement de la PAC, à sauvegarder leur suprématie sur les marchés mondiaux.
Il n’est pas acceptable que les agriculteurs, que l’on a encouragés à investir et à produire toujours davantage, fassent les frais d’une telle stratégie américaine. Reconnaissons plutôt les réalités mondiales marquées par une concurrence plus vive qui nous condamne à choisir plus clairement entre deux logiques : celle de l’agriculture extensive ou celle de l’agriculture intensive.
La France, selon l’auteur, peut et doit choisir la première option. Encore faut-il toutefois l’encourager :
– en substituant à l’aide aux produits l’aide à la personne et aux services ;
– en encourageant la pluri-activité, y compris pour le chef d’exploitation lui-même ;
– en diversifiant les productions et la qualité des produits ;
– en désenclavant les espaces ruraux profonds.
Ces quatre mesures doivent, selon l’auteur, permettre à la France de disposer d’une agriculture compétitive qui, en même temps, contribuera à une valorisation, sous toutes ses formes, du patrimoine naturel national. Après ce véritable plaidoyer pour la ruralité agricole et l’agriculture paysanne, l’auteur conclut qu’il n’y a pas de territoire condamné, mais pénurie de projets conduits par des hommes de qualité.

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