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Un serpent de mer : la politique de recherche

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 193, décembre 1994

La compétitivité des nations et celle des entreprises, surtout lorsqu’elles doivent supporter des coûts salariaux élevés, passe par l’innovation, elle-même étant déterminée par l’effort consenti en matière de Recherche-Développement (R&D). Investissez donc en R&D et vous serez gagnants ! Tel est le discours régulièrement entendu, souvent assorti d’un objectif chiffré : les fameux 3 % de PIB.
Cet objectif et le raisonnement qui le sous-tend n’ont cependant aucun sens, affirme P. Bonnaure, qui souligne que les dépenses de R&D – dont le rendement, d’une manière générale, va décroissant – auront un impact tout différent suivant, d’une part, leur affectation, d’autre part, les besoins et les ambitions de la société.
Au demeurant, le gisement de connaissances est aujourd’hui déjà considérable. Le problème est donc sans doute de savoir comment l’exploiter à bon escient, ce qui implique une réflexion sur le sens du progrès et les finalités poursuivies.

#Politique scientifique #Recherche et développement