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Agir pour le climat. Entre éthique et profit

Analyse de livre

Dans sa préface, Valérie Masson-Delmotte rappelle les origines et la geste du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont elle est une responsable de haut niveau. Créé à la demande du G7, en 1988, sous la double tutelle de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), il compte aujourd’hui 195 États membres.

LARAMÉE DE TANNENBERG Valéry, « Agir pour le climat. Entre éthique et profit », Buchet Chastel, Dans le vif, février 2019, 144 p.

En 30 ans, le GIEC a rédigé cinq rapports périodiques, dont le premier a conduit à la mise en place de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, (1992), tandis que le cinquième a servi de socle à la 21e conférence des parties à cette convention (COP21) et à l’accord de Paris de 2015.

Lors de la COP21, les gouvernements ont demandé au GIEC de préparer, pour octobre 2018, un rapport spécial sur les impacts d’un réchauffement global de 1,5 °C au-dessus du niveau préindustriel, et les trajectoires d’émissions compatibles, d’où il ressort qu’il est trop tard pour contenir le réchauffement à 1 °C, mais que l’objectif de 1,5 °C en 2040 n’est pas impossible à atteindre, quoique cela demande « des transitions sans précédent historique ».

Le décor ainsi planté, Valéry Laramée de Tannenberg, rédacteur en chef du Journal de l’...