Dans sa préface, Jacques Attali estime que les crises – économiques, financières, sociales, politiques et environnementales – que nous connaissons ne pourront que se répéter, en s’amplifiant, tant que les rythmes politique, médiatique, financier, continueront de se plier à la dictature du court terme. Seul un changement de gouvernance planétaire, qui réconcilierait croissance économique actuelle et future, règles du marché et état de droit, satisfaction des besoins présents et préservation de la capacité des générations futures à satisfaire les leurs, permettrait de sortir de ces impasses.
Jean Staune juge peu réaliste de compter sur un gouvernement mondial éclairé, quand on voit le G20 et les organisations internationales existantes piétiner face aux égoïsmes nationaux et aux puissants lobbies. À défaut d’une irénique harmonie mondiale, les contours d’une « économie positive » commencent à émerger dans certaines entreprises, dans des coopératives et associations, actives dans des secteurs comme la microfinance, le commerce équitable, l’entrepreneuriat social, etc. Ces structures sont portées par des individus qui ont choisi de produire des biens et des services qui créent de la valeur, d’une manière qui soit utile à la fois à leurs employés et à leurs clients, à la communauté dans laquelle ils vivent et aux générations à venir.
Philosophe des sciences, Jean Staune a écrit ce livre en 2015, à l’époque des « 34 plans pour le redressement industriel de la France » de François Hollande. Il dénonce le court-termisme ...
